Situées à l’interface entre une culture et un tout autre milieu (chemin, haie, route,…), les bords de champs (ou bordures extérieures) sont des éléments semi-naturels essentiels en plaines céréalières. Ces espaces représentent 2ha de surface sur une exploitation de 120 ha en moyenne.
Les bordures extérieures de champs sont souvent considérées comme des sources d’adventices problématiques pour les cultures ou réservoirs de ravageurs. Pourtant, lorsqu’elles sont en bon état agro-écologique, elles constituent des refuges favorables à la biodiversité des plaines. Leur gestion adaptée est un enjeu essentiel pour maintenir leur fonctionnement agro-écologique.
Les partenaires Agrifaune s’attachent à démontrer localement que des bordures bien gérées sont favorables à la biodiversité et présentent un atout agronomique en abritant de nombreux auxiliaires de cultures, carabes, pollinisateurs…
Dans le cadre du Groupe Technique National Agrifaune, les partenaires en région Centre-Val de Loire (l’association Hommes et Territoires, la Fédération Régionale des Chasseurs Centre-Val de Loire et la Fédération Départementale des Chasseurs du Loiret) ont développés un outil de diagnostic pour les bordures de champs en contexte de plaines céréalières : la typologie des bordures extérieurs de champs adaptée aux plaines céréalières.
En plus de donner le diagnostic des bordures de champs, il fournit des informations sur les avantages et inconvénients de l’état de la bordure diagnostiquée et des conseils de gestion associés. Cet outil s’utilise en deux étapes :
1- la première consiste à caractériser la bordure en fonction d’observations structurelles : recouvrement de la végétation, largeur,… et concerne l’ensemble des bordures.
2- la seconde vise à observer la flore en présence sur les bordures « existantes » pour affiner le diagnostic et se réalise à l’aide de deux outils : Ecobordure, Plaine de Beauce® ou la méthode Agrifaune d’observation simplifiée de la flore.
Cette dernière méthode est à destination d’un plus large spectre d’utilisateurs. Son approche est davantage fondée sur la composition en flore adventice. On distingue différents faciès de flore selon les cortèges végétaux en présence (flore invasive, flore adventice majoritaire ou par tâches, flore banale plus ou moins diversifiée).
A l’issue des observations de structure et de flore, des conseils de gestion sont préconisés.
En contexte de plaine céréalière, 3 facteurs influencent l’état des bordures de champs :
- La structure : la largeur et le taux de couverture du sol influencent la stabilité de la bordure et son attrait pour la faune et une flore diversifiée.
- L’entretien : l’entretien chimique ou une hauteur de coupe faible favorisent une flore rudérale.
- Les pratiques sur la parcelle adjacente : les dérives de travail du sol ou d’intrant (herbicides, fertilisation) sélectionnent un cortège floristique adventice.
NB : Le diagnostic des bordures de champs est opérationnel à l’échelle d’une bordure de champs, d’une exploitation ou d’un territoire plus large comme une commune.
Des expérimentations locales à vocation démonstrativeDepuis 2010, les partenaires Agrifaune, les Chambres d’Agriculture, les Fédérations Départementales des Chasseurs du Loiret, d’Eure-et-Loir, de Yvelines, l’association Hommes et Territoires, la délégation Centre/Ile-de-France de l’ONCFS et des agriculteurs engagés à leurs côtés ont testé localement des pratiques éprouvées à l’étranger pour en mesurer l‘impact écologique et technico-économique.
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Pour plus de renseignements:
Chloé SWIDERSKI
02 38 71 90 80
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